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Hugo : Peux-tu te présenter et nous raconter ce qui t’a motivée à créer Nos Deux Mains ?
Elsa : Bonjour, je suis Elsa Rigal et j’ai fondé Nos Deux Mains en 2022. Nos Deux Mains propose des éco-ateliers privatisés, en entreprise ou sur des événements grand public. Ce sont des expériences conviviales Do It Yourself (DIY), où vous prendrez plaisir à alléger votre impact environnemental au quotidien. Nos Deux Mains propose également une mesure d’impact de ces activités, pour valoriser la sensibilisation et le changement de pratiques des participants. À l’origine, l’idée est partie du constat qu’il était très facile de trouver un stage de jet-ski sur le Bassin pour un séminaire d’entreprise, par exemple, mais beaucoup plus compliqué de trouver des activités à la fois ludiques, locales et éco-responsables. Ce qui me semblait déjà à l’époque (en 2019 !) anormal… et qui l’est encore plus dans le contexte de changement climatique actuel ! Et ce qui m’a motivée encore plus, c’est la naissance de mon troisième enfant : j’aimerais pouvoir dire à mes enfants plus tard que j’ai fait de mon mieux, ou au moins que j’ai tenté quelque chose, pour leur assurer un avenir plus souriant. 🙂
Hugo : Nos Deux Mains propose, entre autres, des ateliers éco-responsables. Quel impact souhaites-tu avoir sur les participants et la société en général ?
Elsa : Apprendre à cuisiner zéro déchet, à réparer son vélo, à découvrir la permaculture, à réaliser des produits de soin avec des plantes locales, à créer une pièce de maroquinerie avec un vieux blouson, à utiliser de la terre crue pour un enduit intérieur… Tout le concept de Nos Deux Mains, c’est d’amener les participants à avoir un impact positif dans leurs pratiques au quotidien, en allant d’abord vers ce qui leur fait plaisir : pour certains, ce sera la cuisine, pour d’autres, l’upcycling et le bricolage… Car ce que l’on fait par plaisir a beaucoup plus de chances de durer que ce que l’on fait par obligation et culpabilité. Pas besoin de tout changer, mais ce que l’on change par plaisir est durable et fait souvent boule de neige dans notre entourage !
Hugo : Selon toi, comment le monde de l’entrepreneuriat est-il encore marqué par des inégalités entre hommes et femmes ?
Elsa : Pour ma part, et cela dément sans doute les chiffres, je n’ai jamais eu l’impression d’une inégalité entre hommes et femmes dans la pratique de l’entrepreneuriat. En revanche, j’ai clairement expérimenté une forme de défiance en ce qui concerne l’accès aux financements. Est-ce que mon banquier aurait demandé à un homme les fiches de salaire de sa conjointe pour une demande de prêt professionnel ? Également, pour les levées de fonds : des associations d’investissement au féminin existent, et c’est une belle opportunité, mais cette existence même prouve qu’il y a encore des difficultés d’accès aux financements pour les femmes.
Hugo : Quel(s) conseil(s) donnerais-tu aux femmes qui hésitent à se lancer dans l’entrepreneuriat ?
Elsa : Au travers de ma toute petite expérience, je leur dirais de passer moins de temps à peaufiner le concept, le marketing et l’étude de marché au démarrage (je crois que les femmes ont souvent cette tendance) et à vite le tester « dans la vraie vie ». C’est une étude de marché beaucoup plus efficace, et souvent, ce test en réel génère également de la visibilité et des contacts, voire des premiers prospects. Et surtout, ne pas démarrer seule : très vite intégrer un incubateur, une pépinière, un collectif… c’est très précieux pour avancer vite et faire plus facilement face aux difficultés ou aux questions, qui sont le lot quotidien de l’entrepreneuriat !
Un grand merci à Elsa pour avoir répondu à nos questions. Vous aussi, essayez le service proposé par Nos Deux Mains sur leur site internet et leur réseaux sociaux !
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