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Entretien avec Mathieu Rault de Viraj

Ludivine : Bonjour Mathieu.

Mathieu : Bonjour.

Ludivine : Peux-tu nous parler de ton parcours et nous présenter VIRAJ – Vélo en Entreprise ?

Mathieu : Bien sûr. J’ai travaillé neuf ans en tant que salarié dans l’agroalimentaire, d’abord pour un fabricant de cookies puis de madeleines. Il y a 7 ans, j’ai découvert le vélo électrique. Avant cela je faisais absolument tout en voiture, comme huit millions de Français parcourant quotidiennement un trajet de moins de 10 km pour aller au travail. Cette découverte a été une révélation. Je me suis rendu compte que j’étais plus efficace dans mes journées, et plus détendu le soir en rentrant à la maison parce que je ne subissais plus les embouteillages. Je me suis aperçu que je faisais également des économies. Donc j’ai voulu convertir les gens autour de moi, que ce soit mes collègues ou mes amis. Je pense que le meilleur moyen pour changer cette habitude c’est par l’entreprise, et c’est comme ça que j’ai eu l’idée de Viraj. L’objectif de Viraj est de démocratiser le vélo en entreprise, le vélo de fonction. De la même manière qu’un ticket restaurant est aujourd’hui très connu et très répandu en entreprise, faire du vélo électrique est un avantage social pour le salarié.

Ludivine : Pourquoi ce positionnement BtoB?

Mathieu : J’ai choisi le BtoB parce que je suis parti d’un constat simple : l’essentiel de nos trajets du quotidien sont les trajets domicile-travail. Et si on veut s’attaquer à ces trajets-là et changer les choses à grande échelle, je suis convaincu que ça doit passer par le rôle de l’employeur. C’est pour cela que j’ai choisi de me concentrer sur les entreprises comme vecteur de ce changement.

Ludivine : Peux-tu nous présenter les solutions que tu proposes aujourd’hui aux entreprises?

Mathieu : Le but est de rendre accessible à tous le vélo électrique. Aujourd’hui un vélo électrique qui tient la route pour l’utiliser au quotidien coûte cher. Il faut compter autour de 2 000, 3 000 euros et malheureusement pas tout le monde peut se l’offrir. En plus il y a la peur de se le faire voler. Il faut savoir que plus de 400 000 vélos sont volés chaque année… Notre service vise à lever ces freins-là en proposant un service de location longue durée aux entreprises de nos vélos électriques. Le salarié peut même le racheter à la fin du contrat, offrant ainsi une option d’acquisition. Les salariés peuvent utiliser ces vélos pour leur usage professionnel mais aussi personnel. C’est notre principale offre qu’on appelle “le vélo de fonction”.

Ça fait écho avec le terme plus commun de “voiture de fonction”, mais contrairement à la voiture de fonction, le vélo de fonction n’est pas statutaire. C’est à dire qu’il n’est pas uniquement réservé aux cadres, commerciaux, ou dirigeants. Le vélo électrique est absolument pour tous les salariés. Par exemple aujourd’hui on a des comptables, des contrôleurs de gestion, des marketeux… Et à n’importe quel poste, du stagiaire au directeur général. C’est ça qui est génial dans le vélo.

Ludivine : Selon toi, quels sont les enjeux et les problématiques majeures autour de la mobilité aujourd’hui pour les entreprises?

Mathieu : Le premier enjeu pour les entreprises c’est qu’un tiers de leurs émissions de CO2 sont liées au transport domicile-travail des salariés. En proposant des alternatives à la voiture, les entreprises peuvent contribuer à réduire ces émissions. Le deuxième enjeu pour les entreprises est leur attractivité. Est-ce que les salariés ont vraiment envie d’effectuer des trajets d’une heure, une heure et demi dans les transports en commun ? D’aller dans une entreprise qui est mal desservie par les transports ? Ou encore pire, est-ce qu’ils ont envie d’être obligé d’utiliser leur voiture personnelle, et de fait passer du temps dans les embouteillages ? Je ne crois pas… C’est d’autant plus vrai à l’heure où le télétravail est démocratisé. Les salariés ont moins envie de se rendre sur site si celui-ci est difficile d’accès. Grâce à la solution de Viraj les entreprises visent à rendre leur site plus attractif et améliorer le trajet domicile-travail des employés en leur permettant l’accès aux vélos de fonction. Elles essaient par le vélo de rendre plus agréable les déplacements quotidiens par cette solution assez innovante que nous proposons. Le dernier enjeu est de redonner du pouvoir d’achat aux salariés. C’est très important. Une voiture coûte cher, je crois qu’on a tendance à l’oublier. En France, en moyenne une voiture coûte entre 4 000 et 5 000 euros par an. Ce prix prend en compte l’amortissement du véhicule, les frais de parking, d’essence… Il y a beaucoup de coûts indirects. En proposant aux salariés une autre façon de se rendre au travail ils font des économies. Par exemple, on a des utilisateurs qui nous disent économiser jusqu’à 200 euros par mois, juste en remplaçant leur voiture par le vélo électrique pour les trajets domicile-travail.

Ludivine : Est-ce que tu aurais des conseils ou ressources utiles autour de la mobilité à nous communiquer?

Mathieu : Oui et c’est aussi en lien avec notre actualité. Viraj a été mandaté pour présenter un super programme innovant qui s’appelle Objectif Employeur Pro Vélo (OEPV). C’est un projet qui a été lancé par l’ADEM (l’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie) et la FUB (Fédération des Usagers de la Bicyclette). Et nous devons présenter ce nouveau programme à toutes les entreprises, et tous les employeurs de l’Ouest de la France. C’est un programme gratuit qui permet aux entreprises de recevoir des aides pour pouvoir lancer des actions cyclables pour les entreprises. C’est à la fois un accompagnement technique et financier, mais c’est aussi un label reconnu que les entreprises peuvent obtenir et qui atteste de leur implication vers une mobilité plus durable par le vélo.

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