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Erika: Bonjour, Pouvez-vous vous présenter ainsi que présenter Nouveaux Cycles en quelques mots ? Alix: Je suis Alix Speyer, chargée d’interventions et d’animations à Nouveaux Cycles depuis 1 an environ. Nouveaux Cycles est une association qui a été créée en 2019, reconnue d’intérêt général, qui propose des actions visant à informer, sensibiliser et mobiliser l’ensemble des publics sur la santé gynécologique, sexuelle et menstruelle, au service des enjeux de santé publique et santé environnementale. L’ensemble des actions s’inscrit dans une démarche de transition écologique et sociétale. L’association s’engage à agir en faveur de l’inclusion sociale, générationnelle et culturelle.
Mes missions principales sont donc d’organiser et de mener des interventions, que ce soit dans les établissements scolaires, les missions locales, auprès des collectivités ou d’autres associations.
Erika: Comment vous inscrivez-vous dans les valeurs de l’économie sociale et solidaire (ESS) ? Alix: Nous nous inscrivons dans les valeurs de l’ESS dans un premier temps de part notre statut associatif. Nous n’avons pas de but lucratif, notre seul objectif est de maintenir l’association et de continuer nos actions. Notre raison d’être est le bien-être social, de sensibiliser un maximum de personnes à la santé gynécologique et de lutter durablement contre la précarité menstruelle. De plus, nous essayons un maximum de garder une gouvernance démocratique dans l’association, où les décisions sont prises collectivement entre les salariées, les bénévoles et les membres du bureau et du CA.
Enfin, nous accordons une importance à la santé environnementale, en sensibilisant activement à l’utilisation de protections lavables et réutilisables, principalement fabriquées en France.
Erika: Quels sont les objectifs de vos ateliers et comment contribuent-ils à lutter contre les tabous liés à la santé menstruelle et gynécologique ? Alix: Les principaux objectifs de nos ateliers sont de :
- Favoriser la démocratisation de la parole
- Généraliser l’éducation aux sexualités, l’éducation menstruelle, à une approche sociale et culturelle des relations sexuelles et affectives, tout en favorisant un climat d’échange, d’écoute, de bienveillance et de respect.
- Renforcer l’éducation à la responsabilité face aux moqueries, à certaines formes de harcèlement, de gêne, mais aussi à la responsabilité citoyenne et environnementale.
Nous construisons nos ateliers sur la base de jeux et d’outils de l’éducation populaire, nous essayons de limiter au maximum les interventions descendante qui rappelleraient un côté scolaire, et qui ne permettrait pas aux bénéficiaires de s’exprimer et d’être acteur de l’atelier. Nous limitons nos ateliers à 15 personnes maximum pour favoriser un climat d’échange et de confiance.
Erika: Quelles initiatives ou collaborations avez-vous mises en place pour améliorer l’accès à l’information sur ces sujets ? Alix: Nous travaillons activement avec différents établissement scolaires, notamment sur un projet dans les Landes qui dure depuis 4 ans maintenant, en partenariat avec la DDFE (Délégation départementale aux droits des femmes et à l’égalité), le département des Landes et la DSDEN (Direction des services départementaux de l’Education nationale). Nous sensibilisons les élèves de 6ème, 3 fois dans l’année avec une recherche de solutions à la fin des ateliers, dans le but de lutter durablement contre la précarité menstruelle dans les établissements scolaires.
Nous travaillons également avec différentes missions locales autour de Bordeaux depuis 2 ans, afin de proposer aux jeunes, des ateliers, ainsi que des protections menstruelles lavables gratuitement.
Nous avons à cœur de travailler de manière durable avec nos partenaires pour pérenniser nos actions et rendre les bénéficaires, acteur.ices et actif.ves dans la recherche de solutions durables pour lutter contre la précarité menstruelle.
Erika: Quels conseils donneriez-vous aux organisations souhaitant s’engager dans l’ESS ? Alix: Aujourd’hui, il est temps de prendre conscience que nous ne pouvons plus tenir nos modèles d’entreprises et d’organisations actuels. Il est primordial de passer à des modèles plus respectueux de l’environnement et de l’humain. Cela ne veut pas dire tout changer du jour au lendemain, mais déjà se questionner sur comment travailler à façonner notre monde de demain est une grande étape. L’ESS ne concerne pas une petite minorité, elle représente aujourd’hui 10,5% de l’emploi et 14% des emplois du secteur privé !
Merci à Alix pour ses réponses à nos questions et pour suivre toute l’actualité et les actions menées par Nouveaux Cycles, rendez-vous sur leur Site internet et sur leur compte Instagram.
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