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Entretien avec Victor Arar de Galleyla

Erika: Bonjour Victor, est-ce que tu pourrais te présenter et nous expliquer le concept de Galleyla en quelques mots ?

Victor: Enchanté, je suis Victor Arar et j’ai fondé Galleyla il y a un peu plus d’un an. Avec Galleyla, j’accompagne les entreprises de l’agglomération bordelaise dans la gestion durable de leurs parcs informatiques. Cela se déroule en trois étapes : d’abord, bien acheter ; ensuite, bien gérer pour prolonger la durée de vie des équipements ; et enfin, lorsqu’ils ne sont plus utilisables, assurer une bonne revalorisation de ces équipements informatiques.

Erika: À travers Galleyla, tu valorises l’importance de l’entretien des outils informatiques dans une démarche ainsi plus responsable : quels conseils donnerais-tu aux entrepreneur.e.s sur ce sujet ?

Victor: Tout d’abord, pourquoi faire durer les équipements ? Il y a plusieurs avantages à cela. Le premier, qui est évident, est l’avantage écologique. La majorité de l’impact écologique du numérique provient de la fabrication des équipements. En prolongeant la durée de vie d’un appareil, on achète un nouvel équipement plus tardivement, ce qui réduit sensiblement notre impact sur la planète. Le deuxième avantage est économique : en changeant moins souvent d’équipement, on achète moins fréquemment de nouveaux appareils, ce qui permet de réaliser des économies. Enfin, le troisième avantage que je tiens de ma formation en industrie, est qu’on ne considère jamais un équipement comme un consommable, mais comme une machine qu’il faut entretenir et valoriser le plus longtemps possible. C’est cette vision que j’essaie d’apporter avec Galleyla.

Erika: Tu évoques également l’importance de la revalorisation du matériel informatique, notamment à travers le reconditionnement ou encore la lutte contre la « fracture numérique » – peux-tu nous en dire plus ?

Victor: En fait, la revalorisation a plusieurs significations. Tout d’abord, comme je l’expliquais, il s’agit de minimiser l’impact écologique d’un équipement en le faisant durer le plus longtemps possible. Cependant, cela ne signifie pas que chaque entreprise doit utiliser son matériel jusqu’à ce qu’il soit totalement obsolète. Un équipement peut avoir une ‘seconde vie’ dans un circuit secondaire, et c’est là qu’intervient le reconditionnement, un concept assez bien connu des particuliers.

Toutefois, certains équipements tombent dans une zone intermédiaire entre l’obsolescence et une valeur résiduelle suffisante. Il s’agit de matériel un peu trop vieux pour avoir une réelle valeur pour les reconditionneurs, mais qui peut encore offrir quelques années d’usage à des utilisateurs. C’est ici que nous intervenons pour lutter contre la fracture numérique. Par exemple, avec Galleyla, je transmets les équipements de mes clients à des associations locales qui luttent contre cette fracture en proposant ces matériels à des tarifs très avantageux pour des publics qui en ont besoin. Cela inclut par exemple des personnes âgées, souvent peu à l’aise avec le numérique, ou des personnes disposant de faibles revenus et ayant des difficultés à accéder aux outils digitaux.

Erika: Quelles initiatives concrètes, mets-tu en place avec Galleyla sur ce sujet ?

Victor: Comme je le disais, il y a trois volets : l’achat, la gestion et la revalorisation. Pour mes clients, je les accompagne dans le choix de leurs équipements, notamment avec du matériel reconditionné en France. Cela permet d’éviter d’acheter du matériel neuf, qui coûte plus cher pour la même durée d’utilisation, surtout lorsqu’il s’agit d’équipements qui n’ont pas besoin de très hautes performances pour fonctionner correctement.

Ensuite, concernant la gestion, je fais de la maintenance et des réparations. Par exemple, j’ai eu un client qui avait un ordinateur inutilisé depuis un an et demi, simplement parce qu’il avait un défaut de batterie. Nous avons remplacé la batterie, et l’ordinateur a pu repartir pour deux ou trois ans d’usage supplémentaires. Cela évite d’acheter un appareil neuf et permet de réutiliser un équipement déjà financé.

Enfin, pour la revalorisation, j’accompagne mes clients dans la gestion intelligente de leurs anciens équipements. Beaucoup de DSI et d’entreprises laissent ces matériels dans des placards, ne sachant pas vraiment quoi en faire ni comment les traiter. Je viens alors les ‘débarrasser’ de ce poids opérationnel, leur permettant ainsi de se concentrer sur leur cœur de métier, tout en sachant qu’ils font une bonne action.

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