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18 novembre 2019 / 03h11 / Général

Adopte Ma Boite #3 – Klaoos

 

Claudia, fondatrice de Klaoos, une marque de parasols éco-conçus, a démarré ce projet ambitieux fin de l’année 2016. Toute seule, elle a gravi les échelons pendant plus de deux ans. En septembre 2019, elle a fait le choix de s’associer à Martin, consultant en stratégie commerciale. Aujourd’hui, elle revient sur cette étape clé de sa vie d’entrepreneure. Voici son témoignage :

 

Pourquoi avoir fait le choix de t’associer ?

« Fin 2018 je cherchais un associé, car je me suis rendu compte que c’était compliqué de gérer une boite qui avait de grandes ambitions. Il y a énormément d’aspects dans la gestion d’une boîte de cette envergure : production, commercialisation, direction artistique, management, ressources humaines, administration, finance et j’en passe ! Toute seule, c’était compliqué. À ce moment là, j’ai commencé à me dire que j’aimerais bien avoir un associé qui partage la direction avec moi. J’ai commencé à chercher un profil opérationnel. J’ai fait un test avec quelqu’un, mais finalement ça n’a pas fonctionné. On s’est rendu compte que nos projets ne collaient pas. Ce n’était pas tant un problème d’incompatibilité personnelle, c’était juste un manque d’adéquation entre nos projets professionnels respectifs.»

 

Dans quelle circonstance as-tu rencontré Martin ?

« Alors à ce même moment, je connaissais déjà mon associé actuel mais on n’avait pas forcément envisagé de s’associer. À l’époque, Martin avait été plusieurs fois consultant pour Klaoos dans le cadre de l’accompagnement que j’avais reçu avec le Campement. Il m’a épaulé sur la partie achat, sourcing, relation fournisseur et aussi sur la partie commerciale. C’est comme ça qu’on a fait connaissance. Ensuite, on est resté en très bons termes. On échangeait souvent sur le devenir de la boîte, sur ses évolutions et ses perspectives. On était certainement compatibles humainement et professionnellement, on partageait la même vision. Donc c’est tout naturellement qu’il m’a proposé de rentrer au capital pour m’aider sur la stratégie. Aujourd’hui, Martin ne travaille pas en opérationnel, ou du moins de manière très ponctuelle pour me coacher sur la stratégie commerciale, sur lequel il est vraiment très bon et a beaucoup d’expérience. 

Au final, nous avons deux profils très différents. Moi, je suis plutôt une visionnaire créative, et Martin, c’est un pragmatique ; ce qui me fait beaucoup de bien. Parfois, il me rappelle à la réalité quand je pars dans mes envolées lyriques, donc c’est très important ce regard-là.»

 

Est-ce que tu avais peur avant de t’associer ?

« J’avais plus peur quand il s’agissait d’accueillir quelqu’un d’opérationnel, en co-direction de la boîte. Là ce n’est pas le cas, c’est différent. Je n’ai pas vraiment eu d’appréhension parce que je le connaissais et j’aimais bien sa façon de résonner. Je l’apprécie beaucoup. C’est quelqu’un qui est très ouvert à la discussion. On arrive à avoir des échanges constructifs. Pour l’instant ça se passe très bien. » 

 

Quelles sont vos forces ?

« Notre force réside très certainement dans notre complémentarité. Et surtout qu’on soit très ouverts au dialogue, on s’écoute vraiment. J’accorde énormément d’importance à ce qu’il me dit et je pense que lui aussi. Donc on s’imprègne mutuellement ; moi j’ai une culture, lui il a la sienne. Je choisis mes trajectoires en fonction de ce qu’il me dit. On essaye d’avancer ensemble.

Je trouve que ce qui est vraiment notre force, c’est le fait qu’on ait une grande facilité à parler et à évoquer n’importe quel sujet ensemble. Et puis aussi, je pense qu’on est tous les deux assez sérieux dans le travail et donc on se comprend. On travaille de la même façon même si on a des profils très différents.

 

Ça n’a pas été dur de partager le projet avec une nouvelle personne ?

« Non, au contraire ça a été vraiment un soulagement. Après ça demande parfois du temps, d’expliquer, de communiquer. Mais derrière, je gagne beaucoup en assurance. Je me sens plus seule, ça me donne une paix d’esprit importante. Quand il y a des décisions compliquées à prendre, je le sollicite.. Ce n’est pas parce qu’on n’est pas à 50/50 que son avis compte moins, bien au contraire. Ce qui compte pour moi c’est l’humain. La personne qui vient me rejoindre m’apporte surtout son savoir et son bagage professionnel. »

 

Quels conseils donnerais-tu à des jeunes entrepreneurs qui souhaitent s’associer ?

« D’essayer de fonder leurs jugements par rapport à l’associé de manière très concrète, objective et pas trop s’emballer sur l’émotion. Parfois, il se peut qu’on soit très compatible humainement mais que professionnellement ça ne le soit pas. Je conseille aussi de bien faire attention à la complémentarité, c’est très important. Et ne pas oublier que la personne qui rentre a besoin aussi de légitimité et de reconnaissance pour se sentir partie prenante. Si on n’est pas disposé à leur laisser cette place-là, ça va être difficile de vraiment créer un vrai binôme. 

Il faut aussi bien avoir fait le tour de ses besoins, faire une bonne analyse de soi-même : quelles sont mes faiblesses, de quoi je m’occupe, qu’est-ce que j’aimerais ne plus gérer, etc. Par exemple, Martin c’est quelqu’un qui est très à cheval sur la stratégie de vente, le commerce. Et moi pas du tout ! Je lui laisse franchement main libre sur ça parce que moi, je pourrais pas le faire, et en même temps, j’ai pas envie de m’en occuper. Parfois quand on est seul gérant, on a tendance a devoir tout faire. C’est bien dans un sens, car on apprend à tout faire mais y a des choses qui nous pèsent plus que d’autres. Et c’est bien qu’on soit capable de le reconnaître et de se dire « voilà moi, j’ai vraiment besoin d’un appui sur ça ». Quelqu’un qui n’aime pas faire quelque chose, le fait mal. Je préfère déléguer à quelqu’un et qui donc le fera beaucoup mieux que moi. Et à l’inverse, il ne faut surtout pas lâcher des choses qu’on aime faire. Moi par exemple, je lâcherai jamais la direction artistique de la boite. J’y tiens énormément ! »

 

Aujourd’hui, l’équipe Klaoos se lance un nouveau challenge, celui du lancement de la production de parapluies (campagne ulule). Nous leur souhaitons encore de belles années, faites de réussites et de nouveaux projets.

 

Plus d’informations sur le site Klaoos, et les réseaux sociaux : facebook, et instagram.

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